HPV : le HCSP prône une vaccination des jeunes filles dès 11 ans - 21/01/2013 - Le Quotidien du Médecin
HPV : le HCSP prône une vaccination des jeunes filles dès 11 ans
Dans un nouvel avis relatif à la révision de l’âge de la vaccination contre les infections à papillomavirus humaines des jeunes filles, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) en« cohérence » avec les dernières données du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC), recommande que cette vaccination « puisse être pratiquée entre les âges de 11 et 14 ans » .
Dans son avis, le HCSP « rappelle que l’obtention d’une couverture vaccinale élevée représente un objectif prioritaire tant pour la protection des jeunes filles que pour l’induction d’une immunité de groupe ».
Or, les dernières données disponibles (Cnam-TS / InVS) témoignent d’« un infléchissement de l’adhésion à la vaccination entre 2010 et 2011 ». Au 31 décembre 2011, le taux de vaccination pour les jeunes filles nées en 1993 (18 ans), 1994 (17 ans), 1995 (16 ans) et 1996 (15 ans) s’élève respectivement pour une dose à 53 %, 53,8 %, 46,8 % et 35,8 % et pour trois doses respectivement de 36,9 %, 39 %, 31,2 % et 20,2 %.
« Cette couverture vaccinale basse pourrait ne pas permettre de garantir la mise en place d’une immunité de groupe », souligne le HCSP qui constate que les niveaux de couverture élevés sont obtenus « dans les pays (Royaume-Uni, Australie) qui vaccinent dans les écoles ».
Des difficultés pour la troisième dose
D’après le Haut Conseil, ces données de couverture vaccinale peuvent également refléter la difficulté à ne pouvoir vacciner en France qu’à partir de l’âge de 14 ans. Tandis que les données françaises illustrent« une certaine difficulté à compléter le schéma vaccinal et notamment à administrer la 3e dose », le Haut Conseil recommande aussi que « l’âge de rattrapage soit limité à 20 ans (19 ans révolus) », cette vaccination n’étant plus « sous-tendue par la notion de l’âge de début de l’activité sexuelle ».
En 2008, la vaccination contre le papillomavirus intégrée au calendrier vaccinal prévoyait une politique de rattrapage jusqu’à 23 ans. « Après cinq années de recul, on constate que l’initiation de la vaccination se fait majoritairement avant l’âge de 16 ans » et que « la politique de rattrapage nécessairement basée sur la date d’initiation de l’activité sexuelle s’avère en pratique très difficile à respecter », justifie le HSCP.
S’agissant de la vaccination contre les infections à papillomavirus humain entre 11 et 14 ans, le Haut Conseil préconise enfin de « mettre à profit » toute opportunité, en particulier les rendez-vous vaccinaux, pour« initier la vaccination de celles qui ne l’auraient pas encore faite avec une possibilité de co-administration avec un autre vaccin » (vaccin tétravalent diphtérie-tétanos-coqueluche-polio, vaccin hépatite B).
DAVID BILHAUT
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