POUR UN TRAVAIL COLLABORATIF DES MEN

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E.CO.S.SE Pierre Lecocq (1996) Epreuve de Compréhension Syntaxico-Sémantique, Presses universitaires du Septentrion

E.CO.S.SE

Pierre Lecocq (1996) Epreuve de Compréhension Syntaxico-Sémantique, Presses universitaires du Septentrion

 

 Base théorique

Pierre Lecocq, trouvant utile de mettre au point une épreuve de compréhension orale pouvant être appliquée à des enfants de 4 à 12 ans, a adpaté d'une épreuve anglaise, le " TROG " (test for reception of grammar) de Bishop. Il y a proposé des modifications et ajouts. Notons par ailleurs qu'il existe une traduction en Neerlandais et dans la langue du burkina faso.

Le but de cette épreuve est donc d'évaluer et éventuellement comparer la compréhension d'énoncés en modalité auditive et visuelle.

 

 Administration et analyse des résultats (Durée de passation : +/- 30 minutes.)

1. vérification du vocabulaire utilisé dans la tâche.

Dans un premier temps, il est important de vérifier que le vocabulaire utilisé dans le test est connu de l'enfant. Cette tâche préliminaire consite donc à dénommer 51 images (verbes, adjectifs et noms), l'examinateur pointant celles-ci avec le doigt . Si l'enfant propose un mot présentant un lien sémantique avec le mot attendu, on lui demande s'il ne peut pas trouver un autre mot (ex: homme pour monsieur)Si le mot proposé est proche de la cible, on lui propose le mot. S'il est plus éloigné, on considérera qu'il s'agit d'une erreur de dénomination. Les items échoués en dénomination sont notés. On demande ensuite à l'enfant de les désigner à nouveau.

 

2. Désignation orale ou écrite : " choisir l'image qui va le mieux avec le mot ou l'énoncé "

L'épreuve de compréhension porte sur 23 blocs de 4 items comportant des énoncés illustrant une structure syntaxique donnée dont la complexité augmente (des syntagmes nominaux aux relatives complexes).Une phrase est d'abord présentée à l'enfant dans la modalité écrite ou orale. Ensuite, l'examinateur lui présente une planche où figurent 4 dessins dont l'un illustre la situation évoquée par l'énoncé, les autres représentant des pièges lexicaux ou grammaticaux. L'enfant doit désigner un des dessins correspondant à la phrase qui lui a été présentée.

 

ex:"La vache pousse la dame"

Ordre de complexité et nature des énoncés

 A. syntagmes nominaux (dét. + nom)

L. phrases avec pronoms (sujet, objet, masculin, féminin)

B. adjectifs seuls

M. ni … ni

C. phrase simple (dét. + nom + verbe)

N. phrase avec préposition (devant, derrière, devant, sur)

D. verbes à l'infinitif

O. phrase + préposition (au-dessus, au-dessous, sous)

E. phrase négative simple

P. relative en " qui "

F. non seulement … mais aussi - à la fois

Q. comparatif et superlatif (infériorité, supériorité)

G. phrases simples + prépositions

R. passives (renversables et non renversables)

H. phrases actives renversables

S. effacement ou remplacement de relative

I. phrases avec pronoms (sujet, objet, pluriel)

T. relative en " que "

J. phrases simples + dét. (singulier, pluriel)

U. coréférence ambiguë du pronom

K. mais pas

V. adjectifs ordinaux spécifiés ou non

 

W. relatives complexes : sur, dans lequel, dont.

comparaison oral/écrit

Pour comparer la modalité orale et écrite, il faut administrer l'entièreté du test en écrit puis, 3 semaines plus tard, en oral. On attend que l'enfant soit en 2ème année primaire pour faire ce genre de comparaison afin que le décodage soit plus automatisé. Administrer toute l'épreuve à l'oral et à l'écrit étant fort long, en pratique on pourrait scinder l'épreuve en deux parties équivalentes (items impairs en modalité visuelle et items pairs en auditif si les items sont bien équivalents). On pourra alors faire passer, au cours d'une même séance, la première partie à l'écrit puis, après un temps de repos, la seconde à l'oral. On multipliera alors par 2 le nombre d'erreurs pour chaque modalité de manière à pouvoir comparer les résultats aux normes disponibles. Les auteurs ne proposent cependant pas ce genre d'adapation.

 

critères d'arrêt

A partir de l'âge de 7 ans, on pourra commencer directement au bloc J, notamment si l'enfant ne commet pas d'erreurs de dénomination et de désignation. Aucun critère d'arrêt n'est préconisé, sauf si l'enfant échoue à 6 ou 7 blocs de manière consécutive.

 

Cotation

On compte le nombre d'erreurs et on analyse qualitativement les blocs échoués.

Le niveau socio-professionnel des parents peut être pris en compte. 9 catégories sont proposées dans le manuel.

 

 

 Propriétés psychométriques

L'étalonnage a été réalisé sur 2088 enfants de 4-12 ans en modalité orale477 enfants de l'école primaire + 2 premières collège en modalité écrite et sur 125 déficients mentaux (Age Mental : 3-9 ans, Age Chronologique, 5-19 ans)

Les normes sont données:

- par tranche d'âge en nombre moyen d'erreurs + E.T,

- par bloc (p.23 du manuel)

- niveau socio-prof et âge (p.25 du manuel) en percentiles

Le manuel nous donne aussi le pourcentage de non-réponse, de réponsse correctes et de réponses incorrectes pour chaque items en Compréhension Orale

 

Critiques

 - comparaison de la compréhension orale et écrite

- un grand nombre d'items testant différents aspects de la morphologie et de la syntaxe. Aide donc pour la prise en charge.

 - assez long

- lorsque l'on regarde en profondeur les items de l'Ecosse, on remarque que cette épreuve n'est pas purement morpho-syntaxique mais qu'elle fait également intervenir des informations conceptuelles (adjectifs ordinaux, prépositions de lieu,...). Il est donc parfois difficile de distinguer un trouble en mrophologie ou en syntaxe d'un trouble plus sémantique.

© UCL, PSP/CODR, M.- A. Schelstraete & A. Bragard, 2001


29/06/2012
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