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Drépanocytose : un test pour évaluer le risque vaso-occlusif

Drépanocytose : un test pour évaluer le risque vaso-occlusif

lequotidiendumedecin.fr 02/03/2012
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Globules rouges normaux et hématies falciformes chez une personne atteinte de drépanocytose. La forme ronde des globules rouges normaux contraste avec la forme en faucille des drépanocytes. - Phanie
Des chercheurs ont développé un test sanguin capable de prédire si les patients drépanocytaires sont à haut risque de complications vaso-occlusives : il s’agit de mesurer comment le flux d’un échantillon sanguin du patient ralentit après désoxygénation.

La drépanocytose est caractérisée par une anomalie structurale de l’hémoglobine (HbS). En situation de désoxygénation, l’HbS se polymérise, ce qui rigidifie et déforme les globules rouges (en faucille) qui sont plus aptes à obstruer les capillaires. Le pronostic de la maladie est en fait déterminé par les crises vaso-occlusives. La fréquence de ces crises varie toutefois considérablement selon les patients et il n’existe aucun test pour prédire le risque des crises et la gravite de la maladie.

Pour y remédier, des Américains ont développé un dispositif microfluidique, qui recrée les conditions physiologiques propices à la survenue des crises vaso-occlusives, afin de mesurer comment le flux d’un échantillon sanguin ralentit après une désoxygénation.

Les chercheurs ont utilisé ce dispositif pour tester les échantillons sanguins de 29 patients drépanocytaires, dont 23 présentaient une forme sévère et 6 une forme bénigne.

Les résultats des tests de désoxygénation indiquent une bonne corrélation entre le degré de ralentissement du flux sanguin et la classification sévère ou bénigne de la maladie. Ainsi, le flux d’un échantillon sanguin provenant d’un patient sévèrement affecté ralentit deux fois plus vite, comparé à un échantillon de patient ayant une forme bénigne.

Ce dispositif pourrait être utile pour évaluer l’efficacité des transfusions et des nouvelles molécules.

Les chercheurs montrent en effet qu’après une transfusion simulée de sang normal (HbA), réduisant la fraction HbS de 30 à 35 % dans des échantillons sanguins de patients sévèrement affectés, le flux met plus de temps à ralentir après désoxygénation, avec toutefois une variation entre les patients.

Ils ont aussi testé une petite molécule appelée 5-hydroxyméthylfurfural (5HMF), qui augmente l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène et améliore les symptômes dans un modèle murin. Lorsqu’un échantillon sanguin d’un patient est traité avec le 5HMF, on observe une nette amélioration du flux dans le dispositif.

› Dr VÉRONIQUE NGUYEN



02/03/2012
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