POUR UN TRAVAIL COLLABORATIF DES MEN

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DEPISTAGE APPROFONDI EN GRANDE SECTION DE MATERNELLE - Contribution des infirmiers de l'Education Nationale

Le dépistage approfondi en milieu scolaire : bilan de 6 ans en Grande section de maternelle (GSM) - Contribution des Infirmiers de l'Education Nationale

Article original du 20.03.2009 | Mis à jour le 25.11.2010
dans INFIRMIERS.COM
http://www.infirmiers.com/votre-carriere/votre-carriere/le-depistage-approfondi-en-milieu-scolaire-bilan-de-6-ans-grande-section-de-maternelle-gsm.html

Dans les missions des infirmiers de l’éducation nationale (circulaire du 25 janvier 2001), bulletin Officiel du ministère de l'Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche n°1 du 25 janvier 2001

Il est prévu la contribution des infirmiers à la visite médicale obligatoire entre 5 et 6 ans :  

Contribuer, par un dépistage infirmier, à la visite médicale obligatoire entre 5 et 6 ans 

La réalisation de ce bilan s'effectue dans le cadre d'un travail en équipe entre infirmier(ère)s, médecins, enseignants et psychologues scolaires, dans l'intérêt de l'élève. 
L'infirmier(ère) peut participer, en fonction de son rôle propre, à la détection précoce des difficultés d'apprentissage de l'élève. Dans ce cas, l'accent doit être mis sur la petite enfance et le début de la scolarité primaire afin d'aider les élèves les plus fragiles. 
À l'occasion de ce dépistage, il (elle) effectue :

  • l'entretien avec l'élève ;
  • les examens biométriques ;
  • le dépistage des troubles sensoriels (réf. décret n° 93-345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels) ;
  • la vérification des vaccinations.

Pour cela, il (elle) a accès au carnet de santé de l'enfant pour la partie qui la concerne. 
Il (elle) effectue la retranscription des actes infirmiers sur le dossier de santé de l'élève. 
Enfin, il (elle) assure le suivi, primordial, des avis donnés aux familles.

Contenu de ce dépistage

1. Contrôle de la vision de loin

  • en monoculaire, puis en binoculaire. 
  • Test de l’hypermétropie avec lunettes de 2 dioptries (si vision de loin normale) 
  • Vision des couleurs avec le test d’ISHIHARA

2. Contrôle de l’audition

  • Contrôle des  2 oreilles avec un audivérificateur.

3. Mesure de la taille et du poids

  • Calcul de l’indice de masse corporelle (IMC) à l’aide du disque prévu à cet effet et report de la courbe sur le carnet de santé.

4. Examen bucco-dentaire

  • Repérage des caries sur les dents de lait.

5. Contrôle de la statique

  • Repérage d’une position anormale des pieds ou des troubles de la marche.

6. Dépistage des troubles du langage

  • Les compétences graphiques de l’enfant sont connues de l’enseignant : les difficultés sévères repérées seront approfondies par le médecin scolaire.
  • Noter les anomalies de comportement de l’enfant pendant l’examen (agitation, prostration, inattention)
  • Contrôler le langage : évaluation du langage spontané, faire parler l’enfant pour vérifier la prononciation, l’articulation, la syntaxe, le manque ou la pauvreté du vocabulaire.
  • Pratiquer les 3 tests phonologiques : les rimes, le comptage syllabique, la suppression syllabique

Le langage spontané

  • Préciser si l’élocution est correcte, si la construction des phrases est satisfaisante. Aider l’enfant en lui posant des questions simples comme qu’as-tu fait pendant les vacances ? quel est ton jouet préféré ?
  • Noter les troubles de l’élocution, de l’articulation, les oublis de syllabes, le bégaiement s’il existe, une inhibition importante.

La conscience phonologique

  • Montrer systématiquement l’exemple et effectuer un essai préalable.
  • Les épreuves réelles seront faites sans aide et sans commentaire (il ne faut pas induire la réponse) ; avant de commencer l’épreuve réelle, bien s’assurer que les consignes soient comprises.
a) Les rimes
  • l’enfant doit retrouver les mots qui finissent pareil. Exemple, si je dis « souris » à la fin on entend « ri ». Trouve un mot où tu entends « ri » à la fin : est-ce bateau, mari ou laitue ?
  • Si l’enfant donne la bonne réponse on lui explicite quand même et on donne un second exemple : (Câlin : matin, lit ou ballon ?
  • Si la consigne n’est pas bien comprise, ré expliquer une ou deux fois, avec les mêmes exemples (noter l’incompréhension de la consigne)
b) Le comptage syllabique
  • Déterminer si l’enfant est capable « d’entendre » les syllabes et non s’il sait compter.
  • Prendre 2 exemples et le faire essayer avec un 3ème, d’abord en comptant sur les doigts s’il ne comprend pas, en frappant dans les mains, puis dire les mots un à un sans les segmenter.
c) La suppression syllabique
  • La consigne n’étant pas simple, matérialiser les syllabes avec les doigts.
  • Exemple : « Manger ». Si tu supprimes « ger » il reste « man ». Expliquer à nouveau si l’enfant se trompe ou semble ne pas comprendre,  puis passer à l’épreuve réelle.
  • La conscience phonologique est notée sur 23. Les scores sont reportés sur une feuille prévue à cet effet.
  • L’interprétation des résultats est faite avec le médecin de l’éducation nationale lors d’une synthèse qui est systématique et qui permettra une orientation  si nécessaire pour un bilan médical plus approfondi et un suivi des troubles par un spécialiste le cas échéant.
  • Une synthèse est réalisée avec l’enseignant et le réseau d’aide aux élèves en difficulté (RASED). Le suivi dans la classe est mis en œuvre.
  • Webographie
  1. Bulletin Officiel du ministère de l'Education Nationale de l’Enseignement supérieur dans la Recherche  n°1 du 25 janvier 2001
  2. Décret 2004-802 du 29 juillet 2004 relatif aux parties IV et V (dispositions réglementaires) du code de la santé publique et modifiant certaines dispositions de ce code


01/11/2011
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